La pause thé #6 : l'expo Hopper et un jardin bleu


Il y a quelques temps j'avais songé à créer un autre blog que celui-ci pour parler de tout et rien, du dernier bon bouquin que j'aurais lu, de mon dernier coup de coeur au cinéma, d'une expo à ne pas rater... Et puis, voilà, gérer deux blogs en même temps, c'était compliqué, c'était un peu lourd et ça n'a pas eu grand succès. J'ai donc décidé de me contenter de ce blog-ci, en reprenant le concept des "pause thé" que j'avais lancé à la création du blog. L'idée ? Un coup de coeur "culturel" accompagné d'un coup de coeur théiné. Et je vais commencer de suite en vous parlant de cette fameuse exposition parisienne, L'exposition Hopper, au grand palais. Et en rentrant d'une telle expédition (car il faut le dire, c'est presque ça), un bon thé pour se réchauffer, le jardin bleu des frères Dammann.

Soir Bleu
Depuis que j'ai découvert Hopper, il y a de cela quelques années, je n'avais plus qu'une hâte : voir ces oeuvres en vrai. Alors quand j'ai appris qu'une exposition était programmée au grand palais, vous pouvez facilement vous imaginer comment je trépignais. Alors dès l'ouverture des ventes, j'ai réservé des places, et la semaine dernière j'étais présente au rendez-vous. Malgré le fait que j'ai réservé une place pour un horaire spécifique, j'ai du attendre une petite demie-heure dehors. Tout ça pour dire : n'essayez pas d'y aller sans ticket. Ou alors, réservez vous la journée, une bonne paire de chaussure, et un thermos de thé, car vous risquez de passer un bon moment dehors.
Ce tableau, House by the Railroad, a inspiré la maison conçue pour Psychose, de Hitchcock
Une fois à l'intérieur de l'exposition, on découvre peu à peu l'univers de Hopper, en commençant par un petit retour sur ses influences, ce que j'ai pour ma part trouvé particulièrement intéressant. Pas seulement parce qu'il est toujours bon de savoir de qui les artistes s'inspirent mais parce qu'en l'occurrence, certains tableaux faisaient vraiment écho de manière particulièrement flagrante avec le travail de Hopper. Après quoi nous avons le droit à un petit détour par la période parisienne de notre cher Edward, période qui n'est ni la plus inspirée ni la plus retenue dans son oeuvre, mais qui reste indispensable à voir en raison de la présence évidente, dans ces tableaux, de l'influence impressionniste. Et puis parce que bon, ça reste Hopper !

Après quelques salles dans cet ordre d'idée, on plonge de manière plus définitive dans l'univers du peintre américain. Et là, c'est terrible, il y a tellement de chose à voir, à retenir, à découvrir, que faire la queue pour attendre de voir le tableaux de plus près à quelque chose de l'ordre du supplice. Mais un supplice qui se trouvera bien récompensé, car admirer ces oeuvres reste une chance unique. L'audioguide est, comme bien souvent, chaudement recommandé. Pour ma part je n'avais pas pu me le procurer sur place (je n'avais pas de monnaie...) mais pour ceux que ça intéresse on peut aussi le télécharger directement sur le site du grand palais, contre 3 euros (ce qui reste moins cher que directement au musée!). J'ai donc profité des commentaires après coup, mais même avec 2 jours de retard, apprendre les détails sur l'oeuvre, sur sa création... c'est toujours un délice. 

Morning

Hopper, c'est un peintre cinématographique, qui joue avec une lumière qui semble être issue de projecteurs, et qui montre de manière presque crue la solitude. Y'a une sorte de contraste saisissant d'ailleurs, entre la solitude des protagonistes qu'on retrouve sur les tableaux, et la foule dans le musée. Mais on fait justement assez vite abstraction de l'affluence pour être réellement touché par l'univers du peintre. Les tableaux de Hopper nous plongent dans une mélancolie et un calme un peu noir dont on a du mal à décrocher.

Et c'est justement à cause de ce petit blues qu'un bon thé bien chaud nous fera le plus grand bien. Dans la thé box de septembre donc je vous avais un peu parlé, il y avait une sélection de 5 thé signés Dammann frère. Si on ajoute à ça le thé aux fruits rouges que j'ai pu goûter chez ma soeur, autant dire que j'étais plutôt emballée. Après avoir fait un tour en boutique, où j'ai pu sentir des tas de trucs qui avaient l'air particulièrement délicieux, j'ai arrêté mon choix sur le thé Jardin bleu dont on m'avait déjà un peu parlé. Jardin bleu c'est un thé noir aromatisé à la fraise et à la rhubarbe et dans lequel on trouve quelques feuilles de bleuet et d'héliante. Au début, moi, un truc à la fraise, j'avais peur que ça soit trop aromatisé, que le goût soit trop artificiel... et puis en fait, pas du tout ! C'est un thé très doux, assez sophistiqué, et qui sent divinement bon. 
Il ne fait pas parti de ces thés qui, parce qu'ils sont aromatisés aux fruits, ont un goût très (trop) sucré. Au contraire, c'est plutôt subtil, et les saveurs florales se font tout autant sentir. Bref, une jolie découverte avec ce jardin bleu qui remet du baume au coeur !


Infos pratiques :
Concernant l'exposition
Jusqu'au 28 janvier au Grand Palais, Paris.
Tarif :  9 euros pour les tarifs réduit, 13 euros pour le tarif plein
Vous pouvez réserver vos billes en ligne
Audioguide : 5 euros sur place / 3 euros en téléchargement

Concernant le thé :
Jardin bleu, des frères Dammann
Tarif : 10 euros la boite de 100 grammes
Disponible sur la boutique en ligne